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Page:Poe - Histoires grotesques et sérieuses.djvu/192

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L’ANGE DU BIZARRE


C’était une froide après-midi de novembre. Je venais justement d’expédier un dîner plus solide qu’à l’ordinaire, dont la truffe dyspeptique ne faisait pas l’article le moins important, et j’étais seul, assis dans la salle à manger, les pieds sur le garde-feu et mon coude sur une petite table que j’avais roulée devant le feu, avec quelques bouteilles de vins de diverses sortes et de liqueurs spiritueuses.

Dans la matinée, j’avais lu le Léonidas, de Glover ; l’Épigoniade, de Wilkie ; le Pélerinage[1], de Lamartine ; la Colombiade, de Barlow ; la Sicile, de Tuckermann, et les Curiosités, de Griswold ; aussi,

  1. Sans doute le Voyage en Orient. — C. B.