Page:Poe - Histoires grotesques et sérieuses.djvu/193

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l’avouerai-je volontiers, je me sentais légèrement stupide. Je m’efforçai de me réveiller avec force verres de laffitte, et, n’y pouvant réussir, de désespoir j’eus recours à un numéro de journal égaré près de moi. Ayant soigneusement lu la colonne des maisons à louer, et puis la colonne des chiens perdus, et puis les deux colonnes des femmes et apprenties en fuite, j’attaquai avec une vigoureuse résolution la partie éditoriale, et, l’ayant lue depuis le commencement jusqu’à la fin sans en comprendre une syllabe, il me vint à l’idée qu’elle pouvait bien être écrite en chinois ; et je la relus alors, depuis la fin jusqu’au commencement, mais sans obtenir un résultat plus satisfaisant. De dégoût, j’étais au moment de jeter


Cet in-folio de quatre pages, heureux ouvrage
Que la critique elle-même ne critique pas,


quand je sentis mon attention tant soit peu éveillée par le paragraphe suivant :

« Les routes qui conduisent à la mort sont nombreuses et étranges. Un journal de Londres mentionne le décès d’un homme dû à une cause sin-