Page:Poe - Histoires grotesques et sérieuses.djvu/277

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exercice physique en plein air, nécessité par la surveillance personnelle de ses plans ; — ce fut dans l’objet permanent vers lequel tendaient tous ces plans, — dans la haute spiritualité de cet objet, — dans ce mépris de toute ambition, qu’il tira d’une ambition plus éthérée, — dans les sources perpétuelles que ce but ouvrait à sa soif de beauté, cette passion dominante de son âme, qui n’en restait pas moins insatiable ; — ce fut, par-dessus tout, dans la sympathie, vraiment féminine, d’une femme, dont la beauté et l’amour enveloppaient son existence d’une atmosphère empourprée de paradis, qu’Ellison crut pouvoir trouver et trouva réellement l’affranchissement des soucis ordinaires de l’humanité, ainsi qu’une somme de bonheur positif bien supérieure à tout ce qui a pu rayonner dans les entraînantes songeries de madame de Staël.

Je désespère de donner au lecteur une idée distincte des merveilles que mon ami parvint à exécuter. Je voudrais les décrire, mais je suis découragé par la difficulté de la description, et j’hésite entre le détail et les généralités. Peut-être bien, le meil-