Page:Poe - Les Poèmes d’Edgar Poe, trad. Mallarmé, 1888.djvu/143

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

STANCES

La journée la plus heureuse, l’heure la plus heureuse, mon cœur atteint et fané l’a connue. — Le plus haut espoir d’orgueil et de forces, je sens qu’il est passé.

De forces ! dis-je ? oui ! je me le figure, mais il y a longtemps que c’est évanoui ; hélas ! les visions de la jeunesse ont été, qu’elles fuient.

Orgueil, qu’ai-je maintenant à faire avec toi ! Un autre front peut bien hériter du poison que tu m’as versé : sois tranquille, mon esprit.

Le jour le plus heureux, l’heure la plus heureuse que verront mes yeux, sont vus déjà. Le regard le plus brillant vers l’orgueil et la puissance, je le sens, il a eu lieu :