Page:Poe - Les Poèmes d’Edgar Poe, trad. Mallarmé, 1888.djvu/144

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Mais que cet espoir d’orgueil et de forces s’offrit maintenant avec la peine alors sentie ; cette heure très brillante, je ne voudrais la revivre. —

A son aile s’alliait de l’ombre et, quand elle a volé, tomba une essence, puissante — pour détruire une âme qui la savait.

FÉERIE

Noir val — et cours d’eau ombreux — et bois pareils à des nuages, dont on ne peut découvrir les formes, à cause des larmes qui s’égouttent partout — là croissent et décroissent d’énormes lunes — encore — encore — encore à tout moment de la nuit — changeant à jamais de lieu — elles éteignent la lumière des étoiles avec l’haleine de leurs faces pâles. Vers minuit au cadran