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SCOLIES

du poème d’Al-Aaraf, à déclarer à son auditoire qu’il avait écrit cette œuvre à l’âge de neuf ans. Quelque exceptionnelle que fut la précocité de ce génie créé pour disparaître à l’âge où les hommes jouissent de l’éclat conquis, cet Al-Aaraf que nous ne donnons, et un Tamerlane aussi d’assez longue haleine, n’ont rien positivement de commun avec la glorieuse esthétique future de Poe, mais l’imitation de Byron et de Shelley y faussent une habileté exercée déjà, mieux que d’un écolier.

Pas plus que ses poèmes narratifs, il n’appartient de donner, dans un recueil strictement lyrique, le seul fragment de poésie dramatique qu’ait laissé Poe, les quelques scènes, très bien envisagées par Ingram, du drame de Politien.2


ROMANCE


Venu comme de soi-même composer l’épigraphe de notre seconde partie, ce fragment est extrait, paraît-il, d’un poème plus ample placé, par l’auteur lui-même, comme frontispice à une édition ancienne de ses premiers poèmes.

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