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INTRODUCTION








III


GUILLAUME TARDIF ET LES TRADUCTEURS FRANÇAIS DE POGGIO




Pogge nous apprend lui-même, que ses Facéties étaient traduites dans toutes les langues et servaient à la distraction de la bonne société de l’Europe civilisée du xve siècle.

Quelle fut la première traduction française ?

La première en date que nous connaissions, est celle que vers 1480 (1)[1], Guillaume Tardif, du Puy en Velay, écrivit pour divertir son maître le roi de France, Charles VIII, et peut-être bien aussi, sa souveraine, Anne de Bretagne, d’intègre mémoire. Cette traduction fut publiée sans nom de traducteur et eut de nombreuses éditions, notamment vers 1510 à Paris, chez « la veufve feu Jehan Trepperel ». puis celles de Jehan Bonfons, en 1549, et de Nicolas Bonfons, en 1574. Le bibliographe Brunet indique aussi celles de Lyon, Pellet, 1600 ; Rouen, Jean du Cor, 1602 et Paris, Couturier, 1605. « Par leur date, dit de Montaiglon. ce sont comme les éditions de Costé, à Rouen, une trace de décadence en même temps et de popularité encore réelle, et il est étonnant que de là, la traduction de Tardif n’ait pas passé dans la Bibliothèque bleue.

Les premières éditions ont 115 facéties, puis les suivantes tombent successivement à 112 et même à 80.

  1. I. La première édition des Facéties de Pogge est de 1470.