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Page:Poilay - Souvenirs d'un engagé volontaire, 1907.pdf/104

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La terre gelée, impossible à entamer et s’émiettant sous la pioche, rendait ces travaux difficiles. L’investissement ayant été accompli avant l’achèvement des travaux de blindage, les pièces de bois non équarris de nos casemates, pendant tout le siège, restèrent exposées à nu aux projectiles ennemis sans qu’on ait eu le temps de les recouvrir d’une couche de terre qui les eût protégées.

Quelques jours encore et nous allions prendre possession de ces casemates tragiques des Basses-Perches qui devaient être le tombeau de tant de nos camarades. Elles étaient assez avancées pour que nous pussions nous rendre compte de leurs imperfections. Leur exiguïté était inconcevable. Nous pouvions calculer que, pour laisser un bien étroit passage en avant de la double rangée de planches superposées qui allaient être nos lits, ces planches seraient tellement réduites dans leur lon-