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Page:Poilay - Souvenirs d'un engagé volontaire, 1907.pdf/115

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pagne et ne pouvait se battre que dans des villages qui lui fournissaient un précaire abri contre le canon ennemi.

Le premier mois de l’investissement se passa sans incidents remarquables, au moins en ce qui concernait les trois caporaux parisiens, immobilisés au fort des Basses-Perches.

Un petit journal du siège s’imprimait à Belfort dont on s’arrachait les numéros. Nous nous intéressions aux efforts de la défense, à la fonderie de projectiles que le colonel Denfert venait d’organiser, à la création d’une batterie de campagne, à un essai de fabrication de mitrailleuses.

Les forts tiraient sans arrêt sur les points où nous supposions que l’ennemi installait ses batteries et nous nous familiarisions ainsi au fracas du canon. Les Prussiens ne répondaient pas encore. On commentait la venue des parlementaires, les messages qu’ils apportaient et les énergiques ré-