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Page:Poilay - Souvenirs d'un engagé volontaire, 1907.pdf/116

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ponses du Commandant supérieur. Il en arrivait presque chaque jour, de ces parlementaires sanglés dans leurs beaux uniformes, l’air arrogant et la poitrine bombée. Ils se présentaient à toutes les portes pour se renseigner. Aussi applaudissions-nous avec enthousiasme à la réponse du colonel Denfert qui déclara au général allemand Von Treskow que s’il n’en modérait pas l’abus et s’il s’en présentait autre part qu’à un point déterminé, ils seraient considérés comme des ennemis et traités comme tels.

L’esprit de la population était excellent. Groupée autour de son maire M. Mény, on la sentait prête à tous les sacrifices, à tous les dévouements. Ce mois de répit fut employé à mettre les caveaux de l’Église et de l’Hôtel de ville en état de recevoir les habitants dont les maisons étaient dépourvues de caves voûtées.

On couvrit les trottoirs avec d’énormes troncs d’arbres qui permettaient de cir-