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Page:Poilay - Souvenirs d'un engagé volontaire, 1907.pdf/121

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las, vêtements, valises, en un mot, tout ce qu’ils trouvaient.

Ce n’était pas facile de sortir de là. Comme il y avait de rapides nécessités de service, des appels impérieux auxquels il fallait une réponse immédiate, nos amis combinèrent de faire deux ouvertures par où, lorsqu’ils étaient sous le lit, ils passaient leur tête. Un avertissement survenait-il ? — le coup de clairon annonçant le tir ennemi, ou bien le cri « terre ! terre ! » poussé par un factionnaire, — aussitôt, les télégraphistes disparaissaient sous les planches. Le danger fini, on voyait reparaître leurs figures rassérénées.

Un jour, Georges était en train de me raconter qu’il venait de relever une sentinelle dans un endroit très exposé et que, pendant qu’il soignait un camarade blessé, un autre criait : « terre ! terre ! » derrière lui.

À ce mot, brusquement, les deux télé-