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Page:Poilay - Souvenirs d'un engagé volontaire, 1907.pdf/146

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— Puisque ce bon curé les a laissés, il vaut mieux que ce soit pour nous que pour les Prussiens.

Et jamais, oncques, ne se virent soldats si bien chaussés. Nous adoptâmes encore un parapluie qui remplaça avantageusement le regretté « Parapluie de l’Escouade » fondu dans les boues de Bessoncourt.

En veine de trouvailles, nous pénétrâmes dans l’église. Quelle panique avait donc présidé à la fuite des gens qui en avaient la garde ? Tout était abandonné portes et armoires ouvertes. Vases sacrés, ornements du culte, étoles, chapes et chasubles restaient à la disposition de qui les aurait voulus. Personne de nous n’eut l’idée de les profaner : au contraire, tout fut soigneusement plié et remis dans les armoires. Mais j’aurais vainement essayé d’empêcher nos Éclaireurs de s’approprier les calottes des enfants de chœur dont ils se firent de fort jolies blagues à tabac. Un sergent eut