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Page:Poilay - Souvenirs d'un engagé volontaire, 1907.pdf/186

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ment regrettable, mais impardonnable en de pareilles circonstances.

Nous n’avions plus entendu parler de notre capitaine M. Arnal. Il était en ville, nous disait-on, souffrant de névralgies. Le lieutenant Courriol ne se faisait voir au Bosmont qu’à de rares intervalles. Il avait toujours quelque bon prétexte pour aller en ville, faire un rapport ou prendre des instructions.

L’après-midi du 13 décembre, le lieutenant étant là, par extraordinaire, deux officiers de Mobiles, ses compatriotes, en grand’ garde comme nous, dans le bois de Bosmont, mais plus en avant que nous-mêmes, étaient venus lui tenir compagnie. Ils devisaient autour du feu où se cuisait notre soupe, lorsqu’un Mobile fait irruption, criant :

— Les Prussiens ! Les Prussiens ! Ils nous envahissent !

Aussitôt, les deux officiers, peu fiers