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Page:Poilay - Souvenirs d'un engagé volontaire, 1907.pdf/187

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d’être surpris hors de leur poste par un événement aussi grave, filent rejoindre leurs hommes.

Le lieutenant Courriol était en désarroi. Il faisait défaire les faisceaux, les faisait refaire, se demandant s’il irait au-devant de l’ennemi ou s’il l’attendrait au poste.

— Il me faudrait, balbutiait-il, il me faudrait…

— Quoi ? lui dis-je, impatienté, quelques hommes de bonne volonté qui iraient voir ce qui se passe et viendraient vous renseigner ?

— Oui ! oui ! c’est cela ! un caporal et six hommes de bonne volonté !

Je n’avais pas eu seulement à faire un signe, toute mon escouade s’était groupée autour de moi et nous partîmes au galop par le chemin de traverse qui va droit à l’extrémité de la forêt.

En quelques instants nous étions au campement des Mobiles que nous trouvions