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Page:Poilay - Souvenirs d'un engagé volontaire, 1907.pdf/219

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La réponse du général se fit attendre fort longtemps. Finalement, elle fut négative.

La mortalité devenait très grande au fort des Perches. On s’étonnait que les Compagnies du 45e ne fussent pas relevées de ce poste si exposé, comme il était d’usage. On se rappelait les mots attribués au Commandant Supérieur :

— Le 45e ne rentrera jamais en ville.

On commentait la mesure étonnante par laquelle, enlevant M. Gély à son bataillon, il l’avait pour ainsi dire exilé à Danjoutin dans un poste extrêmement dangereux, sans les moyens de s’y fortifier, poste destiné à succomber inévitablement. On voulait voir,