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Page:Poilay - Souvenirs d'un engagé volontaire, 1907.pdf/233

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pourrons. Vous serez toujours mieux que dans cet hôpital !

— Mais c’est impossible, les soldats malades n’ont pas le droit de se faire soigner en ville. Si je restais chez vous, je serais considéré comme déserteur.

— Ce n’est que cela ? Il vous faut une permission ? Je vais l’avoir ! Je connais votre capitaine, M. Aillet. J’irai le trouver et je saurai bien obtenir de lui cette permission !

Et la courageuse femme, bravant la pluie d’obus qui faisait rage, courut au bureau du capitaine pendant que son père et une vieille bonne m’approchaient du poêle et m’enveloppaient de couvertures.