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Page:Poilay - Souvenirs d'un engagé volontaire, 1907.pdf/49

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à manger de l’Hôtel Lapostolet. Nous y étions soignés par de petites servantes accortes et délurées, gentilles à croquer sous leur coiffure alsacienne. Pour 1 fr. 25 le déjeuner, 1 fr. 50 le dîner, nous avions d’excellents repas arrosés du petit vin gris d’Alsace qui pétille et rend gai.

Dans ce restaurant, nous revîmes les jeunes mobiles du Haut-Rhin, pour qui, dès le premier soir, nous nous étions pris d’amitié. Ils appartenaient aux premières familles de Mulhouse, les Kœchlin, Dollfus, Haensler, Merklen, Blind, Dormoy, etc.[1]. Ils se montrèrent pour nous d’inappréciables amis et témoignèrent surtout à Leroux une cordiale et vive sympathie. Ils lui trouvaient la figure martiale et l’appelèrent « Général », nom qu’ils lui donnèrent pendant toute la campagne.

  1. J’ai conservé des relations avec MM. Haensler et Merklen. Il n’est guère de bonheur plus grand pour moi, que de les rencontrer et de nous remémorer les heures passées de compagnie pendant cet inoubliable siège.