la jolie ville de Thann. Je proposai à Leroux d’y aller passer un dimanche. Georges étant toujours en fonctions de fourrier, sa grandeur l’attachait au… camp. Munis de la permission du capitaine, nous partîmes à la pointe du jour.
Il y avait plus qu’une simple curiosité pour nous entraîner vers Thann. J’y possédais un ami, riche industriel, M. Haffner, à qui je comptais emprunter quelque argent, car la lettre chargée que nous attendions, la semaine précédente, n’était arrivée à Belfort qu’après notre départ pour Mulhouse. Mais, je jouais de malheur : M. Haffner, commandant de francs-tireurs, était à la tête de sa compagnie campée à Massevaux. Sa maison était vide, si bien que nous étions en singulière posture pour faire la fête. Et cependant, que de tentations autour de nous !
Thann avec ses jolis monuments, sa tour horizontale, son église au portail si original,