dahlias et de reines-marguerites la précédaient. En arrière, une vigne aux feuilles déjà rougissantes escaladait le coteau, faisant un fond merveilleux à ce gai tableau.
Aux appels de notre conductrice qui criait : — Monsieur Fichter ! Monsieur Fichter ! une bonne et robuste figure apparut au balcon du premier étage, entourée d’une foule de têtes curieuses et engageantes de jeunes femmes et d’enfants.
— Qu’est-ce que c’est ? Des militaires ? Entrez, mes amis ! Soyez les bienvenus !
Comme s’ils avaient pu deviner ce que nous demandions, une jeune fille était descendue, une corbeille à la main, pleine de pêches et de raisins.
— Prenez, Messieurs, nous disait-elle, prenez-en beaucoup ! Prenez tout !
Mais, du balcon, le chef de la famille :
— Non ! non ! ma fille ! Pas comme cela ! Fais-les monter ! Des soldats qui viennent défendre nos foyers ! Qu’ils s’assoient à