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Page:Poilay - Souvenirs d'un engagé volontaire, 1907.pdf/87

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respiré par ces patriotes Alsaciens, nous avions pu nous prendre à partager leurs illusions. Ensuite, nous n’allâmes que de déception en déception.

L’automne touchant à sa fin, les nuits sous la tente étaient glaciales. Quand la joyeuse sonnerie du « Réveil en Campagne » éclatait aux pâles rayons d’un soleil estompé de brume, nos membres ankylosés nous annonçaient le rude hiver.

Il nous fallut quitter ce beau séjour de Burnhaupt et nous acheminer vers Belfort. Avec ce retour allait commencer la série des jours sombres.

Je me réjouissais cependant de retrouver les habitudes si vite adoptées : stations au café Anselme où nous attendaient les nouvelles de la famille, conversations avec nos amis, les Mobiles du Haut-Rhin. Nous nous promettions force plaisir à leur raconter notre voyage et le si court passage dans leur cher Mulhouse. Mais, au moment