Aller au contenu

Page:Poilay - Souvenirs d'un engagé volontaire, 1907.pdf/99

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

La bonté du capitaine se manifestait à notre endroit par mille témoignages d’une touchante sollicitude. J’aurai occasion d’en citer souvent, au cours de ces souvenirs. En voici un qui remonte à cette époque précédant de fort peu l’investissement.

Leroux, qui comptait alors quarante-cinq ans, supportait moins bien que nous, qui en avions vingt-sept, les souffrances et les privations. Les nuits froides sous la tente avaient provoqué chez lui quelques menaces de rhumatismes. Il souffrait aussi moralement. Les nouvelles ne nous arrivant plus que difficilement, Leroux s’inquiétait sur le sort d’êtres chers qu’il avait laissés, avec