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Page:Poincaré - Leçons sur les hypothèses cosmogoniques, 1911.djvu/106

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hypothèses cosmogoniques

ou

et par suite

Le grand axe varie donc inversement à la masse du Soleil,

D’ailleurs, si nous appelons le petit axe de l’orbite elliptique, la constante des aires a pour valeur

nous avons donc :

et

étant lui-même constant, l’est aussi. Les deux axes et de l’orbite de la planète varient donc proportionnellement l’un à l’autre. L’orbite de la planète — et ici nous n’avons pas eu besoin de supposer son excentricité très petite — reste donc constamment semblable à elle-même. Elle se rapetisse à mesure que la masse du Soleil augmente.

66.Ainsi, dans l’hypothèse de Faye, l’orbite d’une planète reste toujours quasi-circulaire, mais le rayon de cette orbite va en diminuant ; les planètes s’approchent de plus en plus du Soleil à mesure que celui-ci augmente de masse[1].

Demandons-nous quelles pouvaient être, à l’origine, les distances des diverses planètes au centre de la nébuleuse. Pour une planète dont est le rayon de l’orbite actuelle et dont est la vitesse angulaire, le moment de rotation est

ce moment de rotation n’ayant pas dû varier, si est la vitesse an-

  1. Si la planète a un satellite ou plusieurs, ce rapprochement entraîne, comme effet secondaire, une légère augmentation de la distance du satellite à la planète : conséquemment, la durée du mois augmente, tandis que celle de l’année diminue.