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Page:Poincaré - Science et méthode (Édition définitive).djvu/20

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sur leur véritable nature. Pourquoi les enfants ne comprennent-ils rien le plus souvent aux définitions qui satisfont les savants ? Pourquoi faut-il leur en donner d’autres ? C’est la question que je me pose dans le chapitre suivant et dont la solution pourrait, je crois, suggérer d’utiles réflexions aux philosophes qui s’occupent de la logique des sciences.

D’autre part, bien des géomètres croient qu’on peut réduire les mathématiques aux règles de la logique formelle. Des efforts inouïs ont été tentés dans ce sens ; pour y parvenir, on n’a pas craint, par exemple, de renverser l’ordre historique de la genèse de nos conceptions et on a cherché à expliquer le fini par l’infini. Je crois être parvenu, pour tous ceux qui aborderont le problème sans parti pris, à montrer qu’il y a [là] une illusion décevante. J’espère que le lecteur comprendra l’importance de la question et me pardonnera l’aridité des pages que j’ai dû y consacrer.

Les derniers chapitres relatifs à la mécanique et à l’astronomie seront d’une lecture plus facile.

La mécanique semble sur le point de subir