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CHAPITRE VII.


LE PRINCIPE DE CARNOT-CLAUSIUS


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91. Principe de Carnot. — Nous avons vu au Chapitre III comment Carnot démontre le théorème qui porte son nom et qu’il énonce ainsi :

Dans une machine parfaite, la puissance motrice de la chaleur est indépendante des agents mis en œuvre pour la réaliser ; sa quantité est fixée par la température des corps entre lesquels se fait en dernier résultat le transport du calorique.

Pour Carnot, une machine parfaite est une machine pour laquelle le cycle fermé des transformations est réversible, c’est-à-dire est un cycle de Carnot ; la puissance motrice est le rendement de ce cycle. Par conséquent, l’énoncé de Carnot équivaut au suivant qui a déjà été démontré (42):

Le rendement du cycle de Carnot ne dépend que des températures des isothermes.

La démonstration de Carnot repose, on se le rappelle, sur deux postulats : l’impossibilité du mouvement perpétuel et la conservation du calorique.