Page:Poincaré - Thermodynamique (ed. 1908).djvu/137

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tion avec le principe de Clausius. Les rendements des deux cycles de Carnot considérés doivent donc être égaux ; nous retrouvons le théorème de Carnot.

C’est le principe de Clausius qu’on prend généralement aujourd’hui comme second principe de la Thermodynamique. Le théorème de Carnot étant une conséquence presque immédiate de ce principe, Clausius, avec une modestie qui lui fait honneur, lui donna le nom de Principe de Carnot, bien qu’il l’eût énoncé sans avoir connaissance des travaux de Sadi Carnot.

96. Les objections de Hirn. — L’énoncé primitif de Clausius, quoique identique, dans le fond, à celui que nous venons de donner, n‘était pas aussi explicite ; Clausius disait : La chaleur ne peut passer d’elle-même d’un corps froid sur un corps chaud. Hirn essaya de montrer que, dans certains cas, ce principe est en défaut. Exposons et réfutons en même temps les objections de Hirn.

Considérons un cylindre ABCD (fig. 11) contenant un piston EF de part et d’autre duquel se trouvent deux masses gazeuses à des températures différentes T1, et T2. Supposons le piston et les parois du cylindre autres que la paroi AB imperméables à la chaleur, et admettons que la paroi AB