Page:Poincaré - Thermodynamique (ed. 1908).djvu/152

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QUELQUES CONSÉQUENCES nu mineurs un CARNOT. 133 forme comme fournie par un corps à une température plus élevée que l’isotherme ; nous aurions donc production de travail en empruntant de la chaleur à une seule source, ce qui est contraire au principe de Clausius. Nous arriverions à la même conclusion si nous supposions que dQ n’a pas le même signe pour tous les éléments de l’isotherme. Admettons, par exemple, que dQ soit négatif de A en C et positif de C en B. Joignous le point C aux points A et B par des arcs de courbe très peu différents de l’isotherme, mais situés l’un au-dessous, l’autre au-dessus de cette ligne. Pour l’un’de ces arcs, la température est inférieure à celle de l’isotherme ; po ur l’autre, elle est supérieure ; supposons qu’a un arc situé au-dessus dé l’isotherme corresponde une température plus élevée, et soient AMC et CNB les arcs qui réunissent C à A et B. Si le corps qui se transforme décrit le cycle AMCNBD, le travail produit sera égal à 1, à des infiniment petits près ; d’autre part, le corps cédera de la chaleur le long de l’arc AMC et en empruntera le long de l’arc CNB, car, ces arcs étant infiniment voisins de Fisotherme, les quantités dt) qui* se rapportent à des éléments correspondants ne peuvent différer qu’infiniment peu et ont par conséquent même signe. Or, la chaleur cédée le long de AMC peut être absorbée par une source dont la température est celle de l’isotherme, celle-ci étant inférieure à celle du corps qui se transforme suivant AMC ; l’emprunt de chaleur résultant de la transformation CNB peut également être fait à la même source, —puisque le corps est alors à une température inférieure à celle de cette source. Nous aurions donc encore production de travail avec une seule source :