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278 Tflnnmonvmmiocn.

d’un point par une parallèle à l’axe des v ; pour une température et une pression déterminées, le volume spécifique ne possède donc qu’une seule valeur. Il en résulte que le corps ne peut exister que sous un seul état à cette température, car, s’il pouvait prendre l’état gazeux et l’état liquide, il posséderait pour la même pression (la tension maximum de vapeur) deux volumes spécifiques différents. D’ailleurs, par raison de continuité, cet état est le même pour toutes les températures au-dessus de la température critique ; c’est donc l’état gazeux, puisque, pour des températures suffisamment élevées, tout corps est à l’état de gaz. Les courbes, telles que ACDB, qui correspondent aux températures inférieures à la température critique, peuvent être coupées en trois points Ml, zz et M, par une parallèle à Ov ; le volume spécifique du corps peut donc avoir trois valeurs différentes.

Deux d’entre elles correspondent à l’état liquide et à l’état de vapeur ; le volume spécifique du corps sous ce dernier état étant plus grand que lorsqu’il est liquide, le corps doit être liquide en M, et en vapeur en M, . La portion M, A de la courbe pour laquelle le volume spécifique est plus petit qu’en M2 doit correspondre à l’état liquide ; pour la portion M, B le corps doit être en vapeur, puisque le volume spécifique est alors plus grand qu’en M, . La formule de Clausius concorde donc assez bien avec les résultats des expériences d’Andrews, qui d’ailleurs sont antérieures aux recherches théoriques de Clausius ; elle indique l’existence d’une température au-dessus de laquelle il est impossible de liquéfier une vapeur. quelle que soit la compression.