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deux quantités de chaleur quand ce rapport est positif ; pour étendre la définition au cas où ce rapport est négatif, nous conviendrons de dire que la chaleur reçue par B dans le changement est égale et de signe inverse à la chaleur reçue dans le changement inverse.

Pour que ces définitions soient acceptables, il faut que le rapport ainsi défini ne dépende pas du corps A employé pour le mesurer et du changement subit par ce corps A ; c'est ce qui n'est nullement évident a priori, mais ce que l'expérience confirme. Nous verrons plus loin que ce fait expérimental est un cas particulier du principe de l'équivalence.

Le corps A employé à reconnaître l'égalité et l'inégalité des quantités de chaleur se nomme le corps calorimétrique.

19.

Remarquons que dans le cas de la température nous avons, contrairement à ce que nous venons de faire pour la quantité de chaleur, spécifié la nature du corps thermométrique avant de définir ce qu'on entend par température plus élevée qu'une autre. Si tous les corps augmentaient de volume lorsque leur température s'élève, nous aurions pu, après la définition des températures égales, dire qu'un corps B est à une température plus élevée qu'un corps A, lorsque, ces corps étant mis en présence, le volume de B diminue tandis que celui de A augmente. Il en serait résulté quelques simplifications. Mais certains corps, l'eau, par exemple, diminuant de volume lorsque leur température augmente entre certains intervalles, nous ne pouvions adopter, pour la mesure des températures, le mode d'exposition que nous venons d'esquisser.