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chaleur ne serait que la manifestation des mouvements moléculaires ; la température d’un corps (et il en serait de même en général de toutes les variables qui définissent son état thermique) serait une fonction dépendant seulement des positions de ses diverses molécules et de leurs vitesses.

Généralisant cette hypothèse, nous pourrons supposer que tout état physique d’un corps, tel que son état d’électrisation, résulte de la nature des mouvements moléculaires. Alors l’état physique des corps du système peut varier sans qu’il cesse d’y avoir conservation de l’énergie.

Ainsi les principes généraux de la Mécanique conduisent à la démonstration du principe de la conservation de l'énergie lorsqu’on admet que les forces de frottement et l’état physique d’un corps résultent des actions moléculaires, et que ces actions sont centrales.

Si donc un système quelconque est soustrait à toute action extérieure, on aura, comme nous l’avons vu plus haut,


Si ce système est soumis à l’action des forces extérieures et que représente le travail de ces forces pendant une transformation infiniment petite du système, on aura (voir § 8) :

54. Équivalence du travail et de la chaleur

Appliquons ce principe, ainsi entendu, à un système de corps qui décrivent un cycle, où l’on fait varier non seulement leurs positions et leurs vitesses, mais leur état thermique, mais dont un seul, un calorimètre, peut, quand le cycle est