Aller au contenu

Page:Poisson - Alphabet nouveau - 1609.djvu/28

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
Raizons des vrez

resins des not̃res dég’izemens & friperies, entant q’isi ont du raport, puis qe nous ſommes devant eus ; puis qe nos Druides parloient devant leur nom, mieus que tous peuples.

Si un langaȷe derrivoit d’un autre, le not̃re ſeroit trop plut̃ot̃ prosédé du Grec, comme ſi conformant trop mieus : ainſi qe la ſeu remarqer Robert Et̃iene au beau trété q’il a fait de ses deus lãgages : & mæmement pour se qe ſont les Greȷois ainez des Latins, & d’Empire, & de bien-dizance.

Qand Luſian brave auteur Grec floriſant du tems de Traȷan, vint voir les Druides en Franse, il perdit tems de leur parler en Latin, & n’en eut réponse q’à lors q’il discourut en Grec.

Choze qi peut encore induire, à croire q’is n’entendoient rien à se langaȷe des Latins, & q’il n’avoit aucun raport au leur, & n’en derrivoit point comme on a ravasé depuis.

& pozé qe not̃re parler, tirãt du leur ſon oriȷine, nésésére ne seroit pas d’imiter leur ortografie, veu q’en la grand part de leurs mos, elle æt̃ abuzive & perverſe, q’elle donne faus ſon aus lettres ou en apliqes ſuperflues, comme l’ont mæme reconneu, pluzieurs de leurs pluſgrans docteurs, & mæme aucuns leurs Empereurs, & nommëment le grand Auguſte.

Par q’elles raizons pourroient-is nous prouver q’is ne faillent poin, d’uzurper ainſi comme is font, & presq’en chaqe de leurs lignes, ou la c. ou la t. pour ſ. ou ſ. pour zedde, ou les c.t. pour x. ou les p.h. pour f. puis q’il faut que chaqune lettre, ait ſon ſon tout particulier, & à toute autre inconfé-