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Page:Poisson - Alphabet nouveau - 1609.djvu/29

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ortografes Fransois.

rable.

Comme diront-is q’is font bien d’apliqer deus lettres pour une à l’endroit ou une ſufit, puiſqe nuit̃ ſuperfluité.

Que leur peut servir d’aleg’er, l’antiqité de leurs écris, l’autorité de leurs auteurs, en nombre tant soit-il nombreus : contre les canons de raizon, qi foudroient tous ses obſtacles.

Qe ſont les régles q’is ont fettes de leur prétendue ortografe, qe régles de derréglement, & de toute confuzion.

Is ortogragrafient ainſi ses vocables & leurs ſemblables.

dic-tio, ra-tio, ora-tio.
& les prononsent comme écris, par x. & par ſ. comme enſuit.
dixio, raſio, oraſio.

& nous pour les mieus imiter, écrivons dic tion, ac tion, où nous pronõsons dixion & axion, ſon tout contrére, q’elle defense à telle faute.

Is ortografient ſc iré & ſc ientia par ſ.c. ou seulement ſ. i ſufit, & ou la c. qi æt̃ la ké, i æt̃ ſuperflué & nuizible : & ou is la prenent ailleurs, pour ké, & qu, comme en ſes mos, ſcoma, ſcola, ſcabellum, ſcrops, comme le font is ſans abus.

Is prononsent Muza, cauza, Sæzar, comme écris par la zedde, ou is écriuent par ſ. ȷigas où is peignent gigas ȷeorȷius metant Georgius.

Auec auſſi bonne raizon pourroient écrire Goannes, au lieu q’is mettent Ioannes, puis q’ainsi prenent i. pour g. & g. pour i. confuzement

Is prononsent vinco, ago, lego, pour æt̃re écris


A iij