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Page:Poisson - Alphabet nouveau - 1609.djvu/46

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Régles de la

Mieus me ſemblent écris ainſi, vienetn, duizetn, &c. car nous ne les prononsons poin, comme sent, lent, vent, ainſi peins.

Toutefois de tous pareiz mos, ȷe enſuivi le vieil uzaȷe, en atendant ton ȷuȷement, avant que d’i rien varier.

O.

O dont les Grez ont fet deus lettres, n’æt̃ isi q’en ſa forme ronde. Més qand on la prononse long’e, & ainſi comme écrite double : elle porte marqe aprochante, du sirconfléxe axent des Grez, ou a deus petis poins ſus elle : comme auſſi les autres vocales ? ot̃, tot̃, diſpot̃, ſoient pour éxemple.

Pé ni æt̃ doublée en tez mos, apui, apointemẽt, haper, d’autant q’une ſemble i ſufire.

Elle ne ſi rencontre auſſi, ſuperflüment ou elle nuit̃, ainſi q’en se vocable Avril : écrit par aucuns A puril, & mæme en tout dixionnére.

Ré ou er.

Ré ou er, ni enforsit̃ poin ſa ſonanse de hé ſuivie, car ȷamés ȷe ne lui aȷoute.

ȷécri Rachel, ſans sete hé : & retoriqe tout de mæme.

Sé ou eſ.

Sé ou eſ, ni æt̃ apozée, pour zé ou zedde nulefois, ains i a touȷours ſon plein ſon, divers d’isele, & tout ainſi, qa la ſigma de la zita, entre les Grez, & la ſameth, d’avec la zaim des Ebreus.

Elle n’æt̃ doublée q’aus mos, ou ſon doublemẽt æt̃ reqis, pour la prononsiaſſion : comme en seus si, Meſſe, Prinseſſe, métreſſe, chantereſſe, preſſe.