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Page:Poisson - Alphabet nouveau - 1609.djvu/47

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vrëe ortografe.

En tez qe ses autres, nobléſe, ſaȷe, richéſe, ȷeunéſe, adréſe, ȷentilh’eſe, éſein, elle æt̃ ſans ſegonde touȷours.

ȷe la retrenche mæment, de tous tez mos que les ſuivans : æt̃, et̃oit, et̃ui, et̃at mont̃re, &c.

D’autant q’elle corromt leur ſon, & les deg’ize entierement, en lieu de mont̃re elle fet monſtre, & eſtat, eſtui, & eſtoit.

Les Lations dizent ſum, es, eſt, & pourtant écrivent fort bien eſt, avec sete lettre ſ.

Més nous dizons, ȷe ſuis, tu es, il æt̃ : l’écrivant bien ſans elle.

En tous tez mos qe ſont seus si, léson glason, ranson, mason, fason, arson, sent, Siel, Sæzar, selui, setui, elle tient reng, pour la C. vieille qi ne vaut, isi qe pour ké, dont on sæt̃, ſervi iuſqisi par deg’is.

Més afin de fére noter, se mien vzaȷe à tous lizeurs, voisi comme ȷe la figure s.

Forme qi mont̃re clérement, comme la c. se tourne en elle, & mieus q’en la crochant par bas, ainſi qe font nos écriveins, forsez de fére sé du ké.

Té.

Té ni æt̃ ȷamés apozée, pour i avoir le ſon de sé qe l’on lui donne trop ſouvẽnt : ainſi q’en ſes mos, gra tieus, devo tieus, ambi tieus, aplica tion, ac tion, rela tion, condi tion, aſina tion, men tion, opozi tion, op tion, obliga tion, & ſemblables, ȷe les écri tous avec ſ.

Toujours t. ſonne pleinement, ſelon ſon ta te ti to tu, tel de ſon qe la taf des Grez, & tel que la teh des Ebreus.