Aller au contenu

Page:Poisson - Recherches sur la probabilité des jugements en matière criminelle et en matière civile, 1837.djvu/321

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ce qui changera la formule (10) en celle-ci

.

Or, en changeant les signes des quantités élevées à la puissance dans les termes de et , ce qui les rendra toutes positives, et exigera que l’on change aussi ou que l’on ne change pas les signes de ces termes, selon que le nombre sera impair ou pair ; et en intervertissant ensuite l’ordre de ces termes dont le nombre est fini, on verra aisément que cette expression de deviendra

(16)

formule qui coïncide avec celle que Laplace a trouvée[1], d’une toute autre manière, pour le même objet.

Elle exprimera la probabilité que, dans un nombre quelconque d’épreuves, la somme des valeurs d’une chose A sera comprise entre les quantités et , en supposant que toutes les valeurs de A soient également possibles depuis zéro jusqu’à , et impossibles en dehors de ces limites. On y prolongera chacune des deux parties qui la composent jusqu’au terme où la quantité élevée à la puissance cessera d’être positive ; en sorte que si représente le plus grand nombre entier contenu dans , la première partie de cette formule s’arrêtera au ième terme ou auparavant, selon qu’on aura ou  ; et il en sera de même à l’égard de la seconde partie, si est le plus grand nombre entier contenu dans .

Cela posé, quelle que soit la cause qui a déterminé la formation des planètes, on suppose que toutes les inclinaisons possibles des plans de leurs orbites sur celui de l’écliptique, depuis zéro jusqu’à 90°, ont été également probables à l’origine, et l’on demande de déterminer la

  1. Théorie analytique des probabilités, page 257.