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Page:Poitras - Refrains de jeunesse, 1894.djvu/106

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Près de dix-neuf-cents ans ont cimenté ton trône
Que le Christ a posé, comme un immense roc,
Qu’en vain, dans leur fureur, de l’océan qui tonne,
Les flots en écumant battent de leur grand choc ;
Immuable, il a vu tomber dans la poussière,
Ces empires puissants qui défiaient le ciel ;
Et c’est de là, Léon, qu’en sanctifiant la terre,
Tu poursuis les décrets du Père, l’Éternel.

Les accords de ta voix vibrent purs et célestes ;
L’infidèle, étonné, les écoute en tremblant,
Et bientôt, dépouillé de ses erreurs funestes,
Il embrasse la Croix et devient ton enfant.
Dans ton divin bercail, un tigre sanguinaire
Ose-t-il pénétrer… les larmes dans les yeux,
Tu l’invites, et s’il est sourd à ta prière,
L’anathème le frappe, il s’enfuit furieux…