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Page:Poitras - Refrains de jeunesse, 1894.djvu/114

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Comme un oiseau captif dont on ouvre la cage,
Je m’élançai joyeux, loin de tes nobles murs,
Et de la mer du monde abordant le rivage,
Je contemplai ses flots aux séduisante murmurs.

Des parfums enivrants couraient sur les eaux calmes
Que fendaient, par milliers, allant à tous les vents,
Des barques festoyant qui glissaient sur des palmes,
Et qui jetaient dans l’air de mélodieux chants.

Le regard ébloui, l’âme affolée, éprise,
Je les suivis longtemps dans le brillant lointain,
Et déployant sa voile au souffle de la brise,
Mon esquif prit le large aux refrains du matin.