Aller au contenu

Page:Poitras - Refrains de jeunesse, 1894.djvu/136

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Le Seigneur la voyait à l’aurore sourire.
Candide, épanouie, étalant sa beauté,
C’est pourquoi l’invitant là-haut où tout aspire,
Il la reçut soudain pour l’immortalité.
Père, sèche tes larmes,
Cette fleur est au ciel,
Elle orne de ses charmes
Les pieds de l’Éternel.

Qu’eut-elle fait, hélas ! sur cette triste terre,
Où tout flétrit, se souille, au dur contact du temps.
Le ciel, en l’acceptant, l’enlève à la misère,
Et la fera fleurir en d’éternels printemps.
Ô sœurs, séchez vos larmes,
Cette fleur est au ciel,
Elle orne de ses charmes
Les pieds de l’Éternel.


Beauharnois, 6 août, 1886