Page:Poitras - Refrains de jeunesse, 1894.djvu/153

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Aussi nous savions nous entendre,
Tous nos désirs étaient communs,
Communs étaient tous nos chagrins,
Elle était douce, j’étais tendre.

Nous étions presque frère et sœur,
Et nos mères — bonnes voisines —
Nous ouvraient, larges, leurs cuisines,
Avec une même faveur.

Que d’heures, assis au rivage,
Passions nous à voir les remous
Tournoyer et faire des trous
plongeaient copeaux et feuillage.