Page:Poitras - Refrains de jeunesse, 1894.djvu/161

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L’amour pour la première fois,
Naissant de cette mélodie,
Avait dans mon âme attendrie
Jeté l’ivresse de sa voix.

Alors dans une extase étrange
Vers Belle je tourne les yeux…
Le soleil dorait de ses feux
La chambre où reposait mon ange.

Elle comptait quinz printemps :
J’étais plus âgé d’une année ;
Dans les champs et sous la feuillée
Nous n’allions plus depuis longtemps.