Aller au contenu

Page:Poitras - Refrains de jeunesse, 1894.djvu/179

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Belle rêvait, et comme un lis
Qu’une brise amoureuse incline,
Penchait, parfois, sur sa poitrine,
Sa tête et ses regards jolis.

L’oiseau, la fleur, disaient : « Je t’aime »
Aimez-vous disaient les zéphyrs !
Nous nous échangions des soupirs,
Mais nous taisions ce mot suprême.

Ainsi, nous touchâmes heureux,
Au petit quai qui se balance…
— Déjà, hélas ! au bout de l’anse,
Dis-je à mon Ève — Oui, tous les deux !