Page:Poitras - Refrains de jeunesse, 1894.djvu/180

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Nous avions tenu le silence,
Mais nos deux cœurs s’étaient compris…
Dans leurs soupirs, dans leurs souris,
L’amour avait fait sa semence.

Mais l’heure s’avançait. Dans l’eau,
Je plonge de Belle l’amphore,
Puis à deux la portons encore,
En cheminant vers le coteau.

Chaque arbuste avait sa romance,
Chaque ombre, son doux souvenir ;
Aussi, pour nous ressouvenir,
Nous ne gardions plus le silence.