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Page:Poitras - Refrains de jeunesse, 1894.djvu/31

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Oui, je ne retrouve plus rien
De tout ce qui faisait mes charmes,
Et mon regard n’a que des larmes
Quand il se plonge dans le tien.

Dis-moi, dis-moi, ô jeune fille,
Dis-moi, ton cœur s’est-il fâché ?
Dis, l’amour en fut-il tranché,
Comme la fleur, sous la faucille ?

L’aveu que je te fis un jour,
Cet aveu plein de flamme pure
Que l’onde gazouille et murmure
Sur les cailloux et le velour ;

Qu’on entend le soir dans la brise,
Quand elle souffle, en soupirant,
À travers le bois frémissant,
À travers l’herbe qui s’en grise ;