Page:Poitras - Refrains de jeunesse, 1894.djvu/32

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Cet aveu, tendre élan du cœur,
Qu’entonne au printemps la fauvette,
Quand la nature, dans sa fête,
Sourit sous l’œil du Créateur ;

Cet aveu, tendant ton oreille,
Tu l’as reçu complaisamment,
Et je vis, belle, en souriant,
Répondre ta lèvre vermeille.

« Je t’aime ! » c’est bien son accent !
T’en souvient-il, fille cruelle ?
Alors, je vis une étincelle
Briller dans ton regard puissant.

Puis, nous ouvrant son aile tendre,
L’espérance nous en couvrit ;
Songe trompeur ! ce qu’elle a dit,
Non, tu n’as pas su le comprendre !