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Page:Poitras - Refrains de jeunesse, 1894.djvu/40

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L’anglais triomphe, ô ciel ! et la fière Albion
Contemple avec orgueuil la France qui succombe ;
Sur nos remparts fumants, flotte son pavillon,
Et la Patrie en deuil pleure au bord de sa tombe.

Les vieux murs de Québec frémissent de terreur
Sous les cris triomphants de l’ennemi farouche,
Qui fier de sa besogne, enivré de fureur,
Caresse satisfait sa dernière cartouche.
Que ton sang, ô Montcalm, fertilise les champs,
Où s’éteignit en toi l’espoir de la Patrie ;
Sur les membres épars de tes nobles enfants,
Qu’il coule et ressuscite en eux une autre vie !
Que l’illustre drapeau dont tu fus glorieux,
En tombant du sommet de nos vieilles tourelles,
Aille, en frappant le sol, aux mânes des aïeux,
Redire palpitant tes luttes immortelles !