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Page:Poitras - Refrains de jeunesse, 1894.djvu/41

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Dans leurs tombeaux sacrés, vainqueur de Carillon,
Dépose ton amour dont notre race est pleine ;
À la postérité, tu laisses ton blason,
À l’anglais triomphant, les moissons de la plaine !
Adieu, ô chère France, ô toi, dont à genoux,
Nous avons si souvent récité l’épopée ;
Ton bras qui nous guidait s’est retiré de nous,
Et tu le sais, pourtant, si nous t’avons trompée.
Jusqu’à la dernière heure, implorant ton secour,
Nous t’avons consacré notre sang, goutte à goutte,
Mais sur ton cœur flétri, régnait la Pompadour ;
Tu fus sourde à nos pleurs — L’anglais est maître, écoute :

Entends ses cris vainqueurs au sein de la cité !
Il profane le sang qui rougit cette terre,
Où jadis, tu venais, dans ta félicité,
Jeter les fondements d’une race prospère