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Page:Poitras - Refrains de jeunesse, 1894.djvu/53

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Tout vibre dans les bois, et j’aime ce langage…
Ces soupirs, ces accents divins, mystérieux,
Que la brise embaumée exhale au frais feuillage,
M’élèvent de la terre et me parlent des cieux.
Alors, dans un beau rêve,
J’interroge ta foi ;
Aimable fille d’Ève
Tout me parle de toi !
Le ruisseau qui babille
Sur son lit de velours,
Murmure, ô jeune fille,
Ton nom, et mes amours.

Tout sourit, se ranime, et l’air rempli d’arômes
Caresse mollement les rameaux et les prés ;
Aux regards attendris, en balançant leurs dômes,
Les grands arbres font voir mille nids diaprés.