Aller au contenu

Page:Poitras - Refrains de jeunesse, 1894.djvu/64

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Et depuis, nous avons propagé notre race ;
Albion qui n’a pu lui creuser un tombeau,
Aujourd’hui la salue, et lui donne sa place
Sous les plis protecteurs de son puissant drapeau.
Libres comme aucun peuple, en notre foi profonde,
Nous adorons l’autel qu’adoraient nos aïeux,
Et frères, c’est ainsi que la race féconde
Grandira, sans faillir, sous le regard des cieux.

La paix règne au foyer, et l’on sent dans nos veines,
Couler, comme autrefois, le noble sang français ;
Les ennemis d’hier ont enterré leurs haines,
Et, la main dans la main, nous marchons au progrès.
Ô vous qui nous venez de la France chérie,
Que vos cœurs à nos cœurs s’unissent en ce jour !
Si nous avons perdu notre ancienne patrie,
Pour elle, nous avons encor le même amour !


27 Août, 1892.