Page:Poitras - Refrains de jeunesse, 1894.djvu/81

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Jusqu’alors, méprisant les plus sacrés des droits,
Ta foi, ton beau langage,
Le fanatisme aveugle, aux sentiments étroits,
N’eut pour toi que l’outrage.
Mais ta puissante voix, invoquant les traités,
Triompha noble et fière,
Et l’oppresseur d’hier te vit à ses cotés,
Poursuivre ta carrière.

Tu le traitas en frère, et pour un but commun,
Les mêmes destinées,
Tu lui dis : « peuplons donc chacun notre chemin,
Nos races sont liées ! »
Et tu lanças tes fils de par le Canada,
Dans les immenses plaines,
En leur léguant ta foi qui toujours les guida,
Et ton sang dans leurs veines.