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Page:Poitras - Refrains de jeunesse, 1894.djvu/82

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Ils ont fertilisé, ces nobles rejetons,
Des sollitudes vastes,
Et l’histoire a déjà gravé leurs actions
Dans ses sublimes fastes.
Mais aujourd’hui, hélas ! jaloux de leurs progrès,
L’orangisme s’alarme,
Et comme aux anciens jours, ivre du sang français,
Il aiguise son arme.

Impuissant contre nous qui sommes plus nombreux,
Il vous frappe, ô mes frères !
Qui vivez isolés, loin de nos grands flots bleus,
De nos paisibles terres.
Sa haîne se réveille — il n’était qu’endormi —
C’est cette haîne antique
Sur laquelle est passé près d’un siècle et demi,
Sa haîne fanatique.