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Polichinelle

et Polichinelle parut aux Funambules, malheureusement la plupart du temps, en corollaire, en repoussoir de Pierrot, Deburau ne trouvant autour de lui ni acteur ni auteur qui puissent l’aider à ressusciter dans le moderne, Polichinelle.

Il le fit passer (sans pratique et sans texte) n’ayant point de protagoniste, dans des évocations de tout l’Olympe de la pantomime, et quand il voulut, par un effort plus grand, le mettre au premier plan, ce fut dans des pantomimes de Champfleury, homme remarquable, mais sans cesse en train de chercher midi à quatorze heures surtout dans le petit sujet et qui s’ingénia à varier le type outre mesure. Au lieu du Polichinelle bariolé, avec sa victime de droit sa femme Jacqueline et son chien Gobe-Mouche, il voulut présenter une Mme Polichinelle sortie toute armée de son cerveau, terrible, érudite, capable de singer la sorcellerie, et il présenta à côté d’elle, au public, un Polichinelle en noir, en deuil, un Polichinelle philosophique, et ces subtilités ne furent pas comprises.

Le Romantisme d’ailleurs faussa un peu Polichinelle. George Sand se figure en Polichinelle « une espèce de Thersite populaire aux prises avec l’oppression de l’esclavage et de la laideur. Polichinelle c’est